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Provence Holidays

Hiver - Profiter des fêtes et traditions populaires

La magie de Noël

L’hiver, la Provence vit ses traditions avec une intensité à nulle autre pareille. Les fêtes de l'avent enveloppent la région d’une atmosphère chaleureuse et féerique jusqu’à Noël. Le début de l’année marque le retour des oursinades, du célèbre carnaval de Nice et du Corso fleuri de Bormes-les-Mimosas.

Le jour de la Sainte-Barbe

Tout commence le 4 décembre avec le jour de la Sainte-Barbe, la patronne des pompiers, des mineurs et des artilleurs. On dispose quelques graines de blé, de lentilles ou de pois chiches dans trois soucoupes. Ces graines vont donner naissance à des tiges que l’on disposera sur la table la veille de Noël. Plus les tiges seront droites et vertes, plus l’année sera prospère. Car « Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn ! », « Quand le blé va bien tout va bien ! » 

Aujourd’hui, ce jour est l’une des traditions les plus présentes dans les foyers.

La crèche et les santons

La sainte-Barbe passée, les Provençaux se mettent à décorer leur foyer. Outre le traditionnel sapin, la crèche est un incontournable dans chaque intérieur. Dans celle-ci, on retrouve les santons : Marie, Joseph, l’enfant Jésus que l’on mettra le 24 à minuit, le berger et ses moutons, le tambourinaire, le meunier, la poissonnière, le maire, le rémouleur, Grasset et Grassette, ce célèbre couple de santons âgés, les joueurs de boules, le ravi. Chaque année, le décor s’enrichit de sentons supplémentaires.

Les santons sont des personnages d’argiles, créés à Marseille au XIXe siècle. Ils s’achètent chaque année sur les nombreux marchés de Noël qui s’installent dans les villes et les villages, ou chez les santonniers.

Foires aux santons :

Dans les Bouches-du-Rhône :   

  • La Fare-les-Oliviers : fin novembre, une foire et un marché de Noël se tiennent au Centre culturel Jean-Bernard.
  • Arles : Le Salon international des Santonniers d'Arles a lieu chaque année depuis 1958, les week-ends de décembre.
  • Aubagne : le Marché aux Santons et à la Céramique s’installe Cours Foch, tous les jours au mois de décembre jusqu’à début janvier. Un Marché de Noël se tient au même endroit jusqu’au 24 décembre.
  • Marseille : la célèbre Foire aux Santons, vieille de plus de deux cents ans, vous attend sur le Vieux-Port tout le mois de décembre.
  • Tarascon : le Marché de Noël et aux Santons a lieu certains week-ends de décembre dans le centre-ville.
  • Aix-en-Provence : la Foire aux Santons s’installe sur l’esplanade Cézanne dès la fin novembre et jusqu’à début janvier.
  • La Ciotat : la Grande Fête du Santon à lieu la deuxième et la troisième semaine de décembre, à la chapelle de Pénitents-Bleus.
  • Salon-de-Provence : la Foire aux Santons s’installe à l'Espace Culturel Robert-de-Lamanon la deuxième et la troisième semaine de décembre.

Dans le Var et les Alpes-Maritimes :

  • Bormes-les-Mimosas : la Foire aux Santons a lieu le dernier week-end de novembre, dans le centre-ville.
  • Cagnes-sur-Mer : le Marché de Noël et la Foire aux Santons a lieu à partir de la mi-décembre, parking de la Villette et square Balloux.
  • Carqueiranne : la Foire aux Santons a lieu la deuxième et la troisième semaine de décembre à la galerie de Carqueiranne, dans le centre-ville.
  • La Garde : la Foire aux Santons a lieu une bonne partie du mois de décembre.
  • La Seyne-sur-Mer : la Foire aux Santons a lieu les mercredi, samedi et dimanche à partir de son novembre et jusqu’à Noël.
  • Ollioules : La Foire aux Santons s’installe de fin novembre à fin décembre au Vieux Moulin.

Le gros souper

La veille de Noël, après avoir disposé trois nappes blanches, les trois soucoupes de blé, la Nerthe, le houx et la rose de Jéricho, on apporte les plats pour le gros souper. Constitué le plus souvent de sept plats maigres, sans viande, suivant la classe sociale et les habitudes de chaque famille, l’arrivage, les terroirs et productions, les menus sont différents aux quatre coins de Provence.
On garde les meilleurs produits et on disposera sur la table escargots, morue, muges, cardons, céleri, gratin de légumes, la carde, l’aïoli, l’omelette, la brandade…

La cérémonie du Pastrage

Cette cérémonie a lieu dans de nombreux villages de Provence. C’est une tradition héritée des bergers qui honoraient la naissance de l’enfant Jésus. On assiste au cortège coloré des bergers en tenue traditionnelle et de leur bêtes, accompagnés d’angelots, de petits pâtres, de jeunes filles et tambourinaires. Un agneau est apporté « en offrande » par les bergers. Il ne sera pas sacrifié, mais recevra une bénédiction. Tous descendent vers l’église afin d’assister à la messe de minuit.

La messe de minuit

La messe de minuit est très souvent célébrée en langue provençale et dispose souvent d’une crèche vivante. On entonne des chants de Noël provençaux accompagnés par les flûtes et des tambourinaires. Cette cérémonie réunit toutes les personnes sensibles aux traditions et folklore provençal.

Les 13 desserts

Après la cérémonie du Pastrage et la messe de minuit, chacun retrouve la chaleur du foyer. On s’empresse de mettre l’enfant Jésus dans la crèche ! Sur la table ont été disposés les fameux 13 desserts. Leur origine remonterait à 1683, période à laquelle on commençait à multiplier les mets sucrés sur la table en signe d’abondance. C ‘est au XXe siècle que le nombre « 13 » apparaît. Il a une symbolique religieuse : il représente le repas de la Cène, du Christ et ses apôtres. On présente ces 13 desserts sur un grand plat qui reste 3 jours sur la table recouverte de 3 nappes blanches et accueillant 3 bougies représentant la Sainte Trinité. C’est le moment de s’abandonner à un plaisir gourmand. Cette tradition née à Aubagne regroupe le meilleur des desserts sucrés de Provence. Les voici :

Les oursinades de Carry-le-Rouet

C’est l’événement à ne pas rater si vous venez en hiver sur la Côte bleue et que vous aimez les produits de la mer !

Les oursinades sont une institution carryenne. En 1952, à la calanque du cap Rousset, les pêcheurs dégustent des oursins et décident d’offrir au maire de l’époque son poids en oursins ! L’événement marqua les esprits.

En 1960, une Journée de l’Oursin est organisée au mois de février, période à laquelle les oursins sont le plus pleins, afin d’animer la ville en dehors de la période estivale. Dans les années 1970, la journée se transforma en Mois de l’Oursin. Le succès de cet événement n’a cessé de grandir jusqu’à aujourd’hui.

Les trois premiers dimanches de février, c’est la Fête à Carry-le-Rouet ! Tous se pressent au port afin de déguster les fameux oursins et de coquillages.

De nombreuses animations dansantes et musicales sont programmées tout au long de la journée. Une foire artisanale avec vente de produits du terroir, bijoux, et souvenirs ainsi qu’une foire à la brocante mettent une bonne ambiance au port.

Cet événement a pris de telles proportions qu’il est connu mondialement !

L’oursin se déguste généralement nature, arrosé d’un filet de jus de citron ou sur une tartine de pain beurré. Carry-le-Rouet est donc devenu la capitale de cousin, et elle a fait des émules. On retrouve des oursinades :

  • à Sausset-les-Pins : lors de la Fête de la Mer, a lieu une oursinade géante les trois derniers week-ends de janvier.
  • à Fos-sur-Mer : à La Maison de la Mer, en mars.

Renseignements : otcarrylerouet.fr.

Le carnaval de Nice

Voici le carnaval le plus connu de France, et l’un des plus célèbres au monde avec Rio et Venise ! Pendant deux semaines en février, il attire des centaines de milliers de personnes.

Le terme « carnaval » viendrait de carne levare, levamen qui signifie « enlève la chair ». Le carnaval se déroule avant le carême pendant les jours gras. C’est donc une fête avant une période d’abstinence qui justifie tous les débordements. Le carnaval serait né au XIIIe siècle et aurait pris de l’ampleur dès le XIXe siècle. La fête que l’on connaît actuellement, avec ses chars spectaculaires, daterait du 23 février 1873.

Les temps forts du carnaval sont :

  • La cérémonie d’ouverture : sa majesté Carnaval arrive sur la place Masséna avec reine, carnavallon, chars fleuris, portes-drapeaux, troupes musicales, danseurs et invités étrangers, et tous les acteurs du carnaval se présentent au public. Le roi annonce l’ouverture de cette période de fête en prenant les clés de la ville. La cérémonie dure une heure et donne le coup d’envoi officiel de l’événement avec un spectacle son et lumière
  • Les corsis carnavalesques : une vingtaine de chars et environ 300 « grosses têtes » défilent, en journée, au rythme de la musique jouée par des groupes du monde entier dans une ambiance festive et colorée
  • Les corsis carnavalesques illuminés : les chars défilent certains soirs, dans une ambiance encore plus festive
  • La bataille de fleurs : des comédiennes costumées défilent sur des chars ornés de fleurs et lancent une pluie de fleurs sur le public. Ce spectacle est unique au monde et fait la renommée de la Côte d’Azur
  • La cérémonie de clôture : la foule assiste à un spectacle pour l’incinération du roi et le carnaval se termine par une grande fête populaire

Pour toutes les informations concernant le carnaval de Nice, consultez le site nicecarnaval.com

Le Corso fleuri de Bormes-les-Mimosas

C’est le plus célèbre de tous les défilés de chars fleuris ! La ville organise chaque année, le dernier week-end de février, cet événement à ne manquer sous aucun prétexte !

Le terme « corso » vient de l’italien corso qui veut dire « cours », avenue, lieu où l’on sort, où l’on parade. Au XVIIIe siècle, les nobles avaient pris l’habitude de sortir leurs carrosses sur l’avenue principale. Cette habitude fut abandonnée et revint au XXe siècle, à l’occasion des défilés de carnaval. Le corso prit de l’ampleur dans l’entre-deux-guerres. Après la guerre, l’hiver semble long. les mimosas sont plus éclatants que jamais. Les villageois ont l’idée de célébrer la beauté de cette fleur en commençant par en agrémenter une charrette qui traverse le village. Le premier corso eut lieu à Bormes-les-Mimosas en 1920, pour fêter la venue du printemps. Les charrettes étaient tirées par des ânes et des mulets. Aujourd’hui, les tracteurs ont pris le relais.

Douze tonnes de brins jaunes et 80 000 fleurs sont nécessaires pour habiller la quinzaine de chars. Un défi que se lancent chaque année les Borméens. Dès le mois d’octobre, tous les acteurs se réunissent pour définir un thème et la réalisation de maquettes. Les chars sont fleuris uniquement avec du mimosa fraîchement coupé. Tout se joue donc l’avant-veille du défilé et les chars sont ornés seulement quelques heures avant le début des festivités.

Les fanfares accompagnent le défilé des chars dans les rues du vieux village et la fête se termine par la traditionnelle bataille de fleurs.

Renseignements : bormeslesmimosas.com

Nous vous souhaitons un magnifique séjour hivernal dans notre belle Provence !

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